Au poulailler, quand on plisse bien fort les yeux en regardant vers le large, on voit parfois une silhouette fonçant droit vers le soleil. Un voile noir, une ombre qui monte obstinément dans le ciel, battant des ailes jusqu’à l’ultime souffle. Jusqu’à ce que les ailes douloureuses refusent de battre, encore, encore une fois, une dernière fois. Reste le dernier instant exquis que dure la fin de l’élan, avant de s’abandonner à l’insurmontable force qui condamne à la terre.
Au poulailler on se méfie, on n’aime pas trop Kaa et ses petits jeux. On se dit qu’il prépare encore un sale coup celui-là.
Pourtant l’obstiné n’est pas toujours celui que l’on croa. La silhouette qui s’enivre d’altitude est celle de Kii que l’on voit rejoindre la falaise en planant. Au poulailler, on est troublé, on penche la tête pour mieux comprendre.